20 févr. 2009

Éberluée

Connaître quelqu’un depuis 21 ans. Et l’aimer. Puis, lui accorder sa confiance. Lui faire la faveur de se donner, lui offrir son intimité. Lui donner le pouvoir de croire qu’on est meilleur grâce à lui. Croire en lui, croire que c’est possible et que le temps guérit tout.

Et puis, Patatras.

Au cours d'une discussion, les chamboulements. Et réaliser que définitivement, la catasrophe a englobée notre vie.

Néant.

Apprendre à se reconstruire et à se refaire.

21 ans qui viennent de prendre une autre couleur.

Des désirs teintés d'espoirs qui n'auraient jamais dû être colorés d'assurance.

16 févr. 2009

Tête, épaules, genoux, orteils...

L’automne prochain, petite chérie sera au cégep et fille aînée en sera à sa deuxième année de son cursus universitaire. Et pis, il y a moi, qui aura 40 ans en novembre.

Et cet utérus qui ne cesse de murmurer à mon cœur que je ne suis pas si vieille…
Ben, vous savez quoi? Il semble qu’on ne puisse même pas faire confiance à son utérus…du moins c’est ce que me crient mes genoux.

On ne serait plus une jeunesse selon eux!

Pfutt! Même pas vrai!

14 févr. 2009

When Harry meet Sally

C'est mon film culte de fiillees. C'est aussi un dialogue que j'adore:

Harry: I love you.
Sally: How do you expect me to respond to this?
Harry: How about you love me, too?
Sally: How about, i'm leaving.
Harry: Doesn't what i said mean anything to you?
Sally: I'm sorry, harry. I know it's new year's eve. I know you're feeling lonely, but you just can't show up here, tell me you love me, and expect that to make everything all right. It doesn't work this way.
Harry: Well, how does it work?
Sally: I don't know, but not this way.
Harry: How about this way? I love that you get cold when it's seventy-one degrees out. I love that it takes you an hour and a half to order a sandwich. I love that you get a little crinkle above your nose when you're lookin' at me like i'm nuts. I love that after i spend the day with you, i can still smell your perfume on my clothes. And i love that you are the last person i want to talk to before i go to sleep at night. And it's not because i'm lonely. And it's not because it's new year's eve. I came here tonight because when you realize you want to spend the rest of your life with somebody, you want the rest of your life to start as soon as possible.
Sally: You see. That is just like you, Harry. You say things like that, and you make it impossible for me to hate you, and i hate you, Harry. I really hate you. I hate you...

13 févr. 2009

L'art de créer un malaise

Une des filles de la bande se plaint que son chum ne fout jamais rien, ne cuisine à peut près rien d’autre que des grill-cheese et qu’il pousse la honte à avoir du mal à ramasser ses bas qui traînent en boules.

Aussitôt qu’on se retrouve en amis, ça devient un discours banal. Il doit bien y en avoir des gars à qui ont ne reproche rien, mais d’eux ont en entend rarement parlé!

C’est un des gars du groupe qui est intervenu le premier. Il disait à peu près ceci :

J’comprends pas qui puisse avoir des gars pour aimer être traité en enfant ou en handicapé ! Si tu vis à deux, tu te ramasses à deux ! Moi ma femme est a maison avec le p’tit. Je suis super content qu’elle s’occupe de lui à temps plein. Mais je ne m’attends pas qu’elle lave mes bobettes. Par contre, si elle le fait, c’est certain que c’est moi qui va plier la brassée de linge.

Dans le groupe, cela a causé un certain trouble ! Imaginez des faces qui essayent désespérément de ne refléter aucune expression, alors que le malaise est comme une grosse ombre qui vient estomper la bonne humeur (et légerté)ambiante...

Un ange est passé avant quelqu’un change radicalement de sujet. Mais le mal est fait.

J’en connais qui dorénavant, se feront allègrement traiter d’handicapés !

11 févr. 2009

Tout est parfait

You-You! *

Tout est parfait, le film obtient 7 nominations aux prix génies (Dont meilleur film et meilleur scénario)

Si vous ne l'avez pas encore vu, je vous suggère de rectifier la situation et de courir au club vidéo (Aussi disponible sur super écran)

D'ailleurs, il y a fort à parier que cela vous mene à avoir envie ( si ce n'est déjà fait!) de faire la rencontre de son auteur Guillaume Vigneault.

Biographie de Guillaume Vigneault:

Après des études littéraires à l'université du Québec à Montréal et un détour par la musique, Guillaume Vigneault décide de se consacrer à l'écriture. Il a publie coup que coup deux romans - 'Carnets de naufrage' en 2000 et 'Chercher le vent' l'année suivante - dans un univers de ruptures amoureuses, de fractures et d'errances pour peindre les fragilités et les doutes d'une génération. Depuis, il poursuit son chemin en marquant par sa présence de multiples salon du livre et autres manifestations culturelles. - source

Anecdote; Outre son métier d'écrivain, il est aussi barman! Hum...Savoir si bien écrire et connaître en même temps les meilleures recettes de martinis; cet homme sait définitivement créer du bonheur!



*You-You; crie de joie que poussent les femmes du Moyent-Orient!

Une montagne d'amour

Il se nomme Gaspard.
Il a 3 ans.
Il pèse 150 livres.

Il est le bébé d'amour de fille aînée ( référence à alfalfa dans le film les petits garnements)

Le voici dans toute sa splendeur.

9 févr. 2009

Jusqu'où iriez vous par vengeance??

Elle a écrit un billet intitulé « Notions de pardon et de vengeance ». Depuis la lecture de ce texte, je n’ai pas pu me sortir le sujet de la tête.

Un prédateur s’en prend à votre enfant. Comment réagissez-vous?
Vous, vous iriez jusqu’à tuer le désaxé qui a fait du mal à votre gamin?

Pas amour pour nos enfants, parents, nous sommes capable de beaucoup de choses (De grandes et de moins belles choses) L’amour est puissant, j’en suis persuadée. La rage peut amener la folie à pénétrer notre âme, de ça aussi j’en suis consciente. Théoriquement, je pourrais tuer par amour pour mes filles, mais dans les faits, je sais que ce n’est pas une question de mesurer la grandeur de l’amour, c’est fachament plus complexe que cela.

Pour imager ma frustration à l’égard de quelqu’un, je crois bien avoir déjà utilisé la phrase; je le tuerai volontiers. Mais dans la réalité, je crois que je me serai contentée de vomir mon mépris à son endroit…

Essayez de vous imaginer en tuant le monstre qui a détruit la paisible existence de votre enfant. Vous, vous y prenez comment? Vous arrivez à vous visualiser en passant à l’acte?

À main nue?

Dans votre fantasme, le monstre ne s’est probablement pas débattu. Vous lui avez foutu une solide raclée. Il est mort. Point barre.

Dans la vraie vie, ça se passerait tout autrement! N’oubliez pas qu’il est une mauvaise personne. Pas vous. Il est un prédateur. Pas vous. Il a de l’expérience, un historique d’agression. Pas vous.

Par expérience, je peux vous affirmer que la grande majorité des gens ne savent pas porter un coup avec puissance. Pour les filles, c’est encore pire. Because l’éducation qu’on a reçue (soit mignonne, soit polie..) Et puis, gamines, nous avons plus joué à la poupée qu’à nous chamailler. Donner des coups et apprendre à en recevoir, c’est généralement assez loin de nous. L’utilisation de l’arme corporelle appropriée est un concept que les filles savent mettre en pratique lorsqu’il est question de sauts à l’élastique, mais lors d’un coup frappé, la mauvaise partie de la main est souvent utilisée.

Apprendre à encaisser, c’est aussi toute une histoire. Avec un nez cassé et une côte fêlée, vos envies de meurtres prendraient probablement le bord!

Si vous êtes de celles qui trouvez que la boxe est un sport violent, il se peut qu’entre le désir et le passage à l’acte, la situation vous échappe totalement! Frapper sur un os (et le corps en est rempli!) ça fait mal! Et pas seulement à celui qui reçoit le coup!

Vous, vous êtes vue lui enlever la vie à l’aide d’une arme à feu? Vous savez où vous procurez un gun, vous? Vous savez viser ou charger un pistolet?

À l’aide d’une arme blanche, ce n’est guère mieux! En plus d’un bon couteau effilé, il faut être capable d’exercer une bonne pression, il faut surtout avoir le courage d'approcher l’individu d’assez prêt (Donc être vulnérable car vous, vous retrouverez dans sa portée de jambes et de bras...)

Devenir un agresseur, prendre la décision de devenir soi-même un monstre, même si c'est pour neutraliser un monstre pire que soit, est-ce vraiment la solution à la violence?

Est-ce le moyen qui permettra à nos enfants de croire que les monstres n'existent vraiment pas et que jamais il n'y en aura de cachés sous leurs lits?